Mornin’ Glory

Demain dès l’aube ici, des combattants kurdes résisteront jusqu’à en crever comme depuis la nuit des temps, peut-être, des kurdes. On ignore tellement tout de toutes les guerres et des kurdes du monde, un peu trop lointains d’ici. Demain j’irai au boulot, de retour à la direction générale pour une journée séminaire des cadres.

Certains auront des chaussettes dépareillées et l’haleine chargée du café et des troubles intestinaux. La plupart ne diront rien de vrai parce que c’est un séminaire : on fait semblant d’y croire, on étouffe les questions qu’il faudrait poser, on sent planer le danger, on rentre sa tête dans les épaules. On sauve les apparences.

Il y a bien des manières de se demander ce qu’on fout là, dans cette réunion foireuse, dans un bien vilain cirque. Une poignée de fous croit vraiment qu’ils maitrisent le mouvement. Les autres obéissent, incrédules et passifs. Toutes les cellules de mon être me hurlent de m’enfuir avant même que ce temps-ci n’existe.

2 commentaires

  1. Bon jour,
    « Toutes les cellules de mon être me hurlent de m’enfuir …. » nous en sommes beaucoup à ce point là. Et pourtant, il suffirait de presque rien pour que le mouvement, l’audace s’impose …
    Max-Louis

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    1. Ulcérés volontaires dans les bureaux climatisés. Votre réflexion me rappelle Génération X, le personnage principal quittant son job et la ville

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